Comment j’en suis arivée là, moi, timide et mal dans ma peau ?
Hello,
Qui dit blog, dit article. Ok. Mais je suis conseillère en image et maquilleuse moi, pas journaliste, ni écrivaine. Pas simple tout ça !
Alors voilà, je prends mon courage à deux mains et je choisis d’écrire, bien maladroitement je l’avoue, sur mon parcours comme tout premier article (petite thérapie perso !) et de vous démontrer, à travers cet article, que rien n’est impossible si on le décide, si on le veut et si on agit !
Je m’appelle Juliette, j’ai 41 ans, je suis la compagne comblée d’un photographe, nous sommes les heureux parents d’une tribu de 4 enfants, de deux chats et d’un chien. J’ai créé ma petite entreprise après une demie vie à chercher où me situer dans cette vie qui était supposée être la mienne…On m’aurait dit il y a 20 ans que je deviendrai une entrepreneuse, j’aurai ricané !
J’ai grandit sans réelle figure paternelle, dans le sillage de femmes indépendantes, fortes et volontaires. Par contre, je me suis toujours demandé où était mon héritage « indépendance, force et volonté » ?! J’étais une enfant calme, réservée, qui s’exprimait peu et qui jouait souvent seule.
````Le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves.`` Eleanor Roosevelt
Petit retour en arrière, il y a vingt ans. Je me considère comme insignifiante, grosse, non pas grosse mais mal fichue car les formes qui enveloppent mon corps sont bien trop féminines et voluptueuses pour la jeune femme que je suis et je n’assume pas, mais alors pas du tout. Je me trouve gauche, timide, incomprise, le regard et le jugement des autres me terrorisent, je ne connais pas l’estime de soi, je manque d’assurance pour tout, je n’ais aucun but, ni projet d’avenir. Bref, je suis bien mal barrée pour mon entrée dans la vie d’adulte !
Par contre, j’ai des rêves, ça oui ! Les rêves sont ma bulle protectrice, mon cercle vital, dans lequel personne ne peut pénétrer.
Je rêve de voyages, de grands espaces, d’indépendance dans tous les sens du terme, du bonheur sans limite, d’enfants (une dizaine au moins), d’animaux autour de moi, du grand Amour, de liberté absolue tant au niveau professionnel que privé, d’une immense maison de campagne remplie d’amis de passage…
N’ayant pas la bosse des études, je suis les cours de l’Ecole de maquillage Studio B ; diplôme en poche, j’ai le projet de travailler dans le théâtre (pas sur scène hein !) mais bien cachée dans un coin des loges et comme maquilleuse free lance dans la région. Cela fonctionne un temps, mais quelque chose ne va pas. Démarcher des clients est pour moi un calvaire, timidité et manque d’assurance oblige, je me trouve sans arrêt des excuses pour y échapper.
Je ne vais clairement pas m’en sortir avec ce genre de comportement, il me faut un bon coup de pied aux fesses.
La solution est de quitter le nid familial, douillet à souhait, sortir de ma zone de confort quoi, et d’aller m’installer dans une grande ville que je ne connais pas et où je ne connais personne : Paris !
Je pars donc m’installer à Paris. Ok.
Mais qu’est-ce que j’en b-a-v-e !
La solitude immense, les parisiens stressés et condescendants, l’hiver où tout est GRIS tout le temps, l’été et sa marée humaine de touristes, les gens qui se battent au supermarché pour la dernière salade du rayon (oui, oui, c’est du vécu !), le métro et la promesse de rencontres étranges voire carrément flippantes, les crottes de chiens partout sur le trottoir, le stress, le bruit et les : « Yo mad’moiselle, vous êtes vraiment charmante, tu viens me voir ? »
Je ne suis clairement pas habituée à tout ça, ni au tumulte incessant de cette ville (moi qui déteste la ville) mais bon, j’ai signé pour 4 ans, je vais tenir quoiqu’il m’en coûte ! (Finalement j’étais un peu têtue quand même, déjà à l’époque, parce que maintenant c’est pire…)
Vivre à Paris est une bonne thérapie, je recommande. Il faut être vif d’esprit et de langue, avoir le sens de l’orientation est indispensable, la patience aussi, l’individualisme également est utile si j’en crois mes observations, de l’assurance dans le geste, la démarche, la parole…bref, tout ce que je n’ai pas à l’époque !
J’apprends donc vite à coup claque dans la figure et oui, ça me fait du bien (après hein, pas sur le moment) et youpiiiie, je grandis, je me détache du regard des autres, je deviens un peu plus moi, enfin !
Alors, oui, je ne suis pas encore complète, mais assurance et détermination sont au rendez-vous.
De retour à Genève, avec un appart, et un boulot obtenu au culot (tiens, c’est nouveau ça, le culot…) je commence une vie bien comme il faut. Mais ennuyeuse à souhait.
Avant de mourir d’ennui, je quitte mon job, un autre arrive pour lequel je n’ai aucune qualifications et bing, je suis engagée (une autre époque quoi !).
Textile, vente, gérance, management, comptabilité, administratif…avec un patron odieux qui attend un rapport tous les soirs par téléphone, même à 23h, et qui raccroche sans un mot, la misère.
Tant pis pour lui, je persévère mais surtout je prends et apprends tout ce que je peux ; j’’observe les gens, leurs besoins, leurs attentes, leurs réactions, leurs comportements, clients, collègues, patron, j’analyse, décortique et emmagasine. Belle leçon car je n’ai plus jamais eu peur des gens !
Après quelques années de bons et loyaux services (ouais, enfin bons surtout), je change d’enseigne, et oui, encore ! Je vous rappelle que je suis à la recherche de l’épanouissement professionnel et, personnel, ça va sans dire…
Le job est sensiblement le même mais pas l’équipe, ni l’ambiance. En plus de tout le reste, je suis également une formation de visual merchandiser, fonction que j’occupe le reste du temps passé dans cette boite et que j’a-d-o-r-e ! Le job est intense, les horaires inhabituels, la masse de travail ne faiblit jamais, les années passent vite, trop vite.
``Life begins where fear ends.``
Et voilà que je rencontre mon futur mari. Tout ce passe plutôt vite, je tombe enceinte, le mariage suit, arrivée du bébé, courir dans tous les sens, reprise du boulot, je n’arrête pas une seconde, je n’ai plus de temps pour moi, plus d’énergie, le fameux métro-boulot-dodo me ronge, rien n’est idyllique comme dans les histoires de petites filles…Foutus contes de fées, va !
Je travaille trop, je ne vois quasiment pas mon gosse, mon couple est plus un combat qu’un long fleuve tranquille, je suis devenue un fantôme, ma vie sociale n’a pas tenu le coup, je vis l’opposé de ce que je veux vivre…comme quoi, le routine nous transforme, nous fait mourir à petit feu et nous éloigne de nos rêves. Pas bon tout ça.
Deux ans plus tard d’une vie sans paillettes, pouf, le deuxième enfant pointe le bout de son nez. Voilà qui va arranger mes petites affaires.
Je travaille jusqu’au terme, une sorte de fuite désespérée. Après la naissance et le congé maternité qui va avec, je suis licenciée. Un mal pour un bien ; bosser sans arrêt avec des horaires impossibles ne me conviens plus, je veux voir et profiter de mes enfants avant qu’ils quittent la maison pour aller étudier à l’autre bout du monde.
Quitter un problème pour un autre, génial ! Je passe deux ans à jouer les mères au foyer, à tout gérer seule, sans aide ou très peu de la part du mari.
J’adore le temps passé avec mes enfants, je suis moins fan du quotidien ménage-enfants-non-stop-rangements-lessives-repas-parc-pédiatre-nuits-blanches et on recommence, 365 jours par an.
Au bord du craquage de nerfs, je suis une formation sur le conseil en image pour changer d’air.
Découverte-révélation-addiction !
Les rêves de projets reviennent, l’entreprenariat m’ouvre grand les bras, je sais enfin ce que je veux faire !
Les enfants grandissent, le couple part à la dérive. Période chaotique, dure, violente qui brise ma volonté, mon esprit, mon corps. J’abandonne tous mes rêves afin de lutter pour ma survie. Lorsque ce chaos s’approche de mes enfants, je fuis, une valise dans une main et mes gosses dans l’autre.
S’ensuit une longue traversée du désert sans air, ni eau. Je suis brisée.
Je ne suis que peur, angoisse et cauchemars.
Le pire me tend les bras, mes enfants aussi. Ils sont petits, ils sont ce que j’ai fait de mieux, ils sont ce que j’ai de plus précieux au monde, ils ont besoin de moi. Je dois réagir, remonter la pente, oublier ce passé tourmenté et réapprendre à vivre.
Je suis sauvée par mes enfants et par un ami.
Ami qui prend tout en main, qui fait tout ce qu’il peut pour me faire reprendre goût à la vie et qui devient mon amoureux. Et oui, les contes de fées, ça existe ! 😉
Je récupère l’appartement que j’ai fuit, on le transforme entièrement, on y crée un nid douillet et une nouvelle vie commence. Je me retrouve non plus avec deux enfants, mais quatre, un chien et deux chats.
Je travaille quelques années dans une société comme conseillère en image et maquilleuse, je commence gentiment la photo, je me crée un réseau, je dévore des dizaines de livres par mois, j’écris, je fais du sport, je change d’alimentation, je commence la méditation, je lis encore fiévreusement, j’apprends, je me renseigne, je découvre un nouvel univers : le développement personnel, que j’applique sur moi, mes enfants, mon compagnon et je me rends compte que la vie peut être belle, joyeuse, telle que je le souhaite.
``L'estime de soi, c'est la capacité à être. La confiance en soi, c'est la capacité à faire.`` David Laroche
Un matin de mes 37 printemps, je ressens un furieux besoin de changement.
Je veux travailler comme je l’entends, combiner famille et travail, ne pas choisir l’un ou l’autre, je veux gérer mon emploi du temps, je veux être présente pour mes enfants à chaque instant, je veux offrir tout ce que je peux à ma clientèle, je veux la liberté dans le travail comme dans le privé, je veux travailler sur moi, m’améliorer, je veux créer une entreprise à mon image, avec mes valeurs et ma vision du conseil en image, m’affirmer comme coach et comme maquilleuse et surtout je veux sortir des règles imposées par la mode, par les magazines, par les diktats de ceux qui savent et qui conseillent/imposent, particulièrement chez les femmes !
Je commence donc par travailler sur ma propre image, définir mes couleurs et mon style bien à moi, dans lequel j’intègre un corps qui a changé au cours des années et que je déteste.
Car comme toutes les femmes, je suis pleine de défauts mais je peux choisir de vivre heureuse avec ou de me pourrir la vie à cause d’eux (c’est vrai que la vie n’est pas assez compliquée comme ça !).
J’apprends à me trouver des qualités, à m’aimer, à m’épanouir en grande partie grâce au conseil en image. Mon image managée et appropriée à ma personnalité me permet d’avancer, d’acquérir assurance et estime de moi (é-n-o-r-m-e !), je sais qui je suis, ce que je veux et ne veux pas, je m’affirme à tous les points de vue, je suis moi, et je m’aime !
J’ose enfin me lancer comme indépendante dans la vie professionnelle, je crée Lumineuses, je virevolte de clients en mandats, je m’épanouis quotidiennement avec mes enfants, mon homme, et mon job, je n’ai peur de rien, je sais que je vais atteindre tous mes objectifs, je sais ce que je veux transmettre à ma clientèle, car on a tous un potentiel, des capacités, des qualités, le choix, on a tous le meilleur en nous et ça, j’en suis convaincue !
Alors oui, j’ai encore du chemin à parcourir, mais au moins, je sais où je veux aller et puis Rome ne s’est pas construite en un jour, n’est-ce pas ?
Et d’ailleurs, si on faisait le point sur ce que j’ai déjà atteint ?
L’estime et l’assurance
Des enfants merveilleux
Un amoureux génial
Des animaux autour de moi (même s’il n’y en a pas assez)
Un job que j’adore
Le plaisir de faire chaque jour des rencontres enrichissantes
La liberté
Le bien-être au quotidien
Etre consciente de ce que je vaux et de ce que je veux
Pas mal pour une fille qui manquait cruellement de confiance, d’assurance et d’estime de soi, non ? 😉
Et vous, vous en êtes où dans votre vie ?
Lumineusement,
Juliette
Dawn Earvin Grace
31 juillet 2020 18 h 35 minBonjour, ton blogue est très réussi! Je te dis bravo! C’est du beau boulot! 🙂 Dawn Earvin Grace
Lumineuses
13 novembre 2020 13 h 45 minBonjour à toi !
Merci pour tes compliments, ils me vont droit au coeur !
Je te souhaite une très belle et lumineuse journée.
Maurene Broddie Laud
23 août 2020 16 h 01 minSeu blog é um sucesso, muito completo. Ahhh quando a paixão está lá, tudo é 🙂 Maurene Broddie Laud
Lumineuses
13 novembre 2020 13 h 43 minUn grand merci Maurene Broddie Laud !
La passion nous fait faire de belles et grandes choses 😉
Je te souhaite le meilleur dans ta vie.